Dernière mise à jour le 12 septembre 2024
La Chambre d’Agriculture de la Corse du Sud dénonce la nouvelle orientation du Plan Stratégique National établissant le règlement d’aides PAC qui prévoit, entre autres, un seuil de chargement animal minimum de 0,2 UGB/ha (charge animale/Surfaces « brut »).
Ce taux plancher condamne une large frange des cheptels à la disparition, particulièrement les élevages caprins et porcins, déjà fortement fragilisés par la conjonction de plusieurs crises (sécheresse, explosion du coût des intrants, problèmes sanitaires…). Les surfaces pastorales (parcours ligneux, chênaies et châtaigneraies) qualifiées de « peu productives » sont intrinsèquement liées à nos races endémiques. Elles constituent le fondement de notre système d’élevage agro-sylvo-pastoral et confèrent la typicité, la qualité et la renommée à nos produits agricoles identitaires.
Notre conduite d’élevage si atypique, participe à l’entretien de vastes espaces au potentiel agronomique faible, mais pourtant riche d’une diversité végétale incomparable. Le potentiel alimentaire est effectivement réduit ce qui fait que nos troupeaux doivent évoluer sur de larges territoires ou « rughjoni », la charge animale instantanée à l’hectare est faible contrairement aux modes d’élevage intensifs.
Ce règlement a été défini sans concertation préalable avec la Profession agricole et sonne le glas de l’élevage en Corse. La Chambre d’Agriculture appelle à une révision, sans délais, de ce dispositif en accord avec les représentants agricoles.